28 semaines plus tard (Juan Carlos Fresnadillo)

 
28 semaines après l'arrivée du virus qui a ravagé Londres et la Grande-Bretagne, les contaminés sont morts de faim et la catastrophe semble éradiquée. La capitale anglaise se reconstruit, avec l'aide des troupes américaines, dans certains secteurs de la ville nettoyés.
C'est dans ce contexte que Don, régisseur d'un des immeubles de la reconstruction, parvient à faire revenir ses enfants, Tammy et Andy, d'Espagne (ils y avaient été envoyés pour être protégés de l'épidémie). Après leur avoir difficilement annoncé la mort de leur mère, Alice, qu'il n'a pas réussi à sauver, ils essaient tant bien que mal de reprendre une vie normale. Jusqu'au moment où...
 
 
28 semaines plus tard s'intéresse plus particulièrement, dans la première partie du film, au retour de la civilisation après le chaos perpétré par le virus. Les contaminés sont tous morts, la population survivante se réhabitue à la vie en société et au confort. L'optimisme est de retour, comme le montrent la réalisation et la photographie (tout est lumineux, les images sont filmées de manière très apaisée).
 
Puis tout bascule dans un contraste vertigineux en un seul instant : triste retour à la réalité, avec la nuit et les contaminés. Violence insoutenable, course contre la montre pour survivre et s'échapper de la capitale mise en quarantaine omniprésente dans des plans saccadés et très rapides : certaines scènes sont en effet vraiment oppressantes, comme dans tout bon film d'horreur, et ceci jusqu'aux dernières minutes.
 
Juan Carlos Fresnadillo manie très bien à mon sens ce passage d'un extrême à l'autre, donnant à son film une sacrée intensité : à partir de sa deuxième moitié, on reste vraiment collé à son canapé, à attendre de voir ce qu'il va arriver aux survivants et espérer qu'ils s'en sortent. Dans ce deuxième volet, un très bon casting vient aussi renforcer cette intensité, notamment Robert Carlyle, Rose Byrne ou Jeremy Renner. 
 
 
D'un registre assez différent de 28 semaines plus tard, plus proche des films de zombies classiques (violence et horreur omniprésentes, course continuelle pour échapper aux contaminés...), 28 semaines plus tard n'en reste pas moins un très bon film, dans la lignée du premier volet, en ce qu'il s'intéresse là aussi aux comportements humains face à la Catastrophe de manière encore plus pessimiste.  Je n'en dirai pas plus à ce sujet, au risque de raconter trop de choses, mais il est vrai qu'àsituation désespérée décisions désespérées, plus que monstrueuses et pragmatiques, souvent de mise dans de véritables catastrophes, malheureusement...
 
 
J'attends maintenant le troisième volet, 28 mois plus tard, de nouveau réalisé par Danny Boyle, dont le tournage devrait commencer en 2012, mais si cela reste à l'heure actuelle une belle arlésienne. On verra bien...

 
 

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