Casablanca (Michael Curtiz)

 
 
Synopsis :
"A Casablanca, pendant la Seconde Guerre mondiale (le Maroc est alors contrôlé par le gouvernement de Vichy), le night-club le plus couru de la ville est tenu par Rick Blaine, un Américain en exil. Mais l'établissement sert également de refuge à ceux qui voudraient se procurer les papiers nécessaires pour quitter le pays. Lorsque Rick voit débarquer un soir le dissident politique Victor Laszlo et son épouse Ilsa, quelle n'est pas sa surprise de retrouver dans ces circonstances le grand amour de sa vie..." 
 
 
Casablanca est un de ces grands classiques (d'ailleurs il faudrait que j'en fasse une liste) que je voulais voir depuis des années sans prendre le temps de sauter le pas. C'est désormais chose faite, et franchement, quel regret de ne pas l'avoir visionné avant, ce film est tout bonnement grandiose !

Dès les premières minutes, je n'ai pas eu du tout l'impression de voir un film datant de 1942 : dans cette situation, on s'attend toujours à voir une réalisation assez fixe, avec beaucoup de gros plans sur les acteurs principaux et des scènes d'action qui manquent souvent de vigueur. Ce n'est ici pas du tout le cas puisque les scènes sont extrêmement dynamiques, ce dynamisme étant d'ailleurs renforcé par des répliques vraiment bien choisies, qui semblent couler de source - rendant le tout d'un naturel bienvenu -. D'emblée, la réalisation est donc résolument moderne et agréable : les 1h40 passent très vite !
 
Que dire ensuite du casting ? Humphrey Bogart et Ingrid Bergman sont magistraux : l'un dans le rôle de Rick Blaine, un propriétaire de night-club désabusé, qui cherche par dessus tout à oublier la femme dont il est tombé amoureux quelque temps plus tôt à Paris (juste avant la prise de la ville par les nazis); l'autre dans celui d'une femme, Ilsa Lund, mariée à l'un des grands dissidents de l'Allemagne nazie qui doit fuir de Casablanca pour continuer la résistance - justement la femme dont est amoureux Rick, cet amour étant bien sûr réciproque. Avec eux, la création, à mon sens, d'un des couples les plus mythiques du cinéma, tiraillé entre la passion et la nécessité de se comporter de manière juste pour espérer combattre l'Allemagne. De ce conflit entre l'amour et la raison naissent des répliques géniales, parfaites pour le retranscrire et donner au film toute son intensité.  
 
Dernier élément important, là aussi présenté de très belle manière : tourné en pleine Seconde Guerre Mondiale, Casablanca est une ode à la révolte contre l'Occupation et l'injustice qui en découle, ode symbolisée par la Marseillaise, le chant par excellence de dénonciation de la tyrannie à toutes les époques et dans tous les pays. La fin du film ne fait d'ailleurs que renforcer cette idée qui devient centrale au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue, faisant passer les désirs personnels au second plan, après la sauvegarde de la liberté de tous. 
 
 
Un film magnifique, moderne (il n'a en effet pas pris une ride), avec une histoire d'amour mémorable, belle et émouvante, des scènes d'anthologie qui ne s'oublient pas (je suis restée scotchée devant la scène de la Marseillaise d'ailleurs), des acteurs époustouflants, et une atmosphère incroyable. Je n'ai qu'un conseil : si vous n'avez pas encore vu Casablanca, n'hésitez pas !

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