La huitième couleur / Le huitième sortilège (Terry Pratchett)


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 Petite explication préliminaire : j'ai fait une seule chronique pour les deux premiers tomes des Annales du Disque-Monde car ils sont indissociables (Le huitième sortilège étant la suite directe de La huitième couleur).
 
Passons donc aux deux quatrièmes de couverture  :
La huitième couleur ==> "Dans une dimension lointaine et passablemement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur le dos d'une tortue.
A Ankh-Morpork, l'une des villes de ce Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes.

Tellement inoffensif que le Praticien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins; mission périlleuse qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu'aux rebords du disque.

Car Deuxfleurs appartenait à l'espèce la plus redoutable qui soit : celle des touristes."
 
 Le huitième sortilège ==> " Octogénaire, borgne, chauve et édenté, Cohen le Barbare, le plus grand héros de tous les temps, réussira-t-il à tirer Deuxfleurs et Rincevent des griffes de leurs poursuivants?
Question capitale, car le tissu même du temps et de l'espace est sur le point de passer dans l'essoreuse. Une étoile rouge menace de percuter le DIsque-Monde et la survie de celui-ci est entre les mains du sorcier calamiteux : dans son esprit (très) brumeux se tapit en effet le? huitième sortilège !

La suite de l'épopée la plus démente de la fantasy, avec, dans les seconds rôles, une distribution prestigieuse : le Bagage, l'In-Octavo, Herrena la harpie, Kwartz le troll, Trymon l'enchanteur maléfique et, naturellement, La Mort."
 
Cela faisait longtemps que je voulais m'attaquer aux Annales du Disque-Monde, sans forcément trouver la bonne occasion. C'est enfin chose faite avec ces deux premiers tomes que je n'ai pas du tout abordés de la même façon.
Le début de la lecture de La huitième couleur a en effet été laborieux : le récit commence in medias res et je me suis sentie bien perdue dans cet univers à la fois farfelu et complexe. Je me suis accrochée et le désappointement de départ a vite laissé place au rire : descriptions parodiques de personnages et d'un univers types de la fantasy, situations rocambolesques ou absurdes, jeux de mots (souvent bien traduits), humour noir, dérision... J'ai fini enchantée à la fin de ce premier tome, - surtout que l'histoire est malgré tout cohérente, ce qui est très fort - ce qu'a confirmé ensuite Le huitième sortilège, encore plus drôle à mon sens car on entre en terrain connu : le Disque-Monde n'a en effet plus de secrets pour nous !
 
Deux premiers tomes que j'ai donc franchement adorés, surtout Le huitième sortilège, car on entre de plain pied dans l'univers du Disque-Monde sans se sentir dérouté. Si vous aimez l'humour anglais dans tout ce qu'il a de plus absurde et parodique, foncez, sinon passez votre chemin, vous risquez de ne pas aimer !
 
Pour finir, un florilège de citations issu de La huitième couleur qui donne, je pense, un très bon aperçu du style de Terry Pratchett :

"Aucune erreur sur le personnage. Le mage l'avait vu souvent. Ce torse large, ce cou comme un tronc d'arbre, cette tête étonnament petite sous sa tignasse noire et hirsute, comme une tomate posée sur un cercueil... Il pouvait mettre un nom sur cette silhouette qui s'avançait en tapinois : Hrun le barbare.
Hrun avait une des carrières de héros les plus longues de la mer Circulaire : tueur de dragons, pilleur de temples, mercenaire, talon ouvrier de toutes les bagarres de rue. Il était même capable - à la différence de nombreux héros que connaissait Rincevent - de prononcer des mots de plus de deux syllabes pour peu qu'on lui donne du temps et peut-être un ou deux indices."
 
" Qu'est-ce qui se passe, maintenant ?" demanda Deuxfleurs.
Hrun se cura l'oreille puis examina distraitement son doigt.
"Oh, dit-il, à mon avis, dans une minute la porte va s'ouvrir d'un coup, on va me traîner dans une espèce d'arène sacrée où je vais combattre peut-être deux araignées géantes et un esclave de deux mètres cinquante des jungles de Klatch, ensuite je sauve une sorte de princesse de l'autel des sacrifices, je trucide quelques gardes ou autres, puis la fille me montre le passage secret pour sortir d'ici, on fauche deux chevaux et on s'échappe avec le trésor. " Hrun posa sa tête sur ses mains et contempla le plafond en sifflotant un air sans queue ni tête.
"Tout ça ? fit Deuxfleurs.
- C'est ce qui se fait d'habitude."
 
"Les plantes du Disque, si elles comptent des variétés communément appelées annuelles, semées dans l'année pour pousser plus tard la même année, bisannuelles, semées dans l'année pour pousser l'année suivante, vivaces, semées dans l'année pour pousser jusqu'à nouvel ordre, comprennent aussi quelques rares espèces rétroannuelles qu'une curieuse distorsion quadridimensionnelle dans leurs gênes permet de planter dans l'année pour pousser l'année dernière. L'arbre à noix de vul a ceci d'exceptionnel qu'il peut pousser jusqu'à huit ans avant qu'on le plante. Le vin de noix de vul a la réputation de donner à certains buveurs un aperçu de l'avenir, c'est-à-dire, du point de vue de la noix, du passé. Incroyable mais vrai."
 
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