Les nuits blanches d'Edimbourg (Barry Graham)



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Tout comme Régime sec chroniqué il y a quelques jours, Les nuits blanches d'Edimbourg est un ensemble de 17 nouvelles mi autobiographiques mi fictionnelles, dans lesquelles Barry Graham revient sur divers évènements de sa vie, notamment lorsqu'il vivait encore en Ecosse avant de s'installer aux Etats-Unis. Seule la première nouvelle, la plus longue et au titre éponyme, se passe à Phoenix, en Arizona, et elle est écrite bien postérieurement aux autres. 
 
Dans ces nouvelles, plus ou moins longues (de quelques pages à une centaine) se présentent deux cas de figure : soit l'auteur - et c'est le cas la plupart du temps - s'exprime à la première personne, soit c'est l'histoire d'autres personnages qu'il raconte à la troisième personne.
 
Selon ces deux cas, le style et l'intrigue des nouvelles sont totalement contraires : dans les récits plus personnels, l'histoire revient sur des moments clés d'une vie racontés avec beaucoup de sensibilité (pas toujours très fine, mais malgré tout présente) - la première nouvelle est d'ailleurs très touchante de ce point de vue - ; dans les autres, l'histoire est beaucoup plus prosaïque, violente, voire sordide, au point d'en être parfois oppressante - c'est le cas de la deuxième nouvelle, que j'ai trouvé assez horrible - . C'est ce que j'ai trouvé le plus intéressant, ce mélange entre deux types de récits bien différents selon la personne qui en est l'acteur principal.   
 
Les nuits blanches à Edimbourg a été une excellente lecture car Barry Graham, tout en suivant la lignée des grands auteurs de la contre-culture anglo-saxonne dans le genre utilisé (raconter des bribes plus ou moins fictionnelles de sa vie et du monde qui l'entoure dans des nouvelles), s'en démarque rapidement grâce à un style beaucoup plus original et travaillé.
 
Une excellente découverte, au même titre que Tony O'Neill lu il y a quelques mois. Je vais prochainement lire un autre de ses récits qui revient sur sa rencontre avec des condamnés à mort desquels il a assisté à l'exécution, Regarde les hommes mourir
 
bannirechallenge

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