Empire du soleil (Steven Spielberg)


Titre original : Empire of the Sun
Pays : Etats-Unis
Date de sortie : 16 mars 1988
Durée : 2h34
Acteurs : Christian Bale (James Graham/Jim), John Malkovich (Basie), Miranda Richardson (Mme Victor), Nigel Havers (le docteur Rawlins), Joe Pantoliano (Frank Demarest), Masatô Ibu (le sergent Nagata), Emily Richard (la mère de Jim), Rupert Frazer (le père de Jim).
Scénario : d'après l’œuvre de James Graham Ballard (également au scénario), Tom Stoppard et Menno Meyjes.
 Synopsis Allociné : "En 1941, la concession internationale de Shanghaï semble ignorer tout de l'occupation japonaise du reste du pays. James Graham, jeune fils d'un industriel britannique, y vit une existence protégée et pleine d'aventures imaginaires. Mais l'attaque de Pearl Harbour marque la fin de cet état de grâce, et James se retrouve séparé de sa famille. Condamné au statut d'errant, il se retrouve finalement emprisonné dans un camp de prisonniers où il doit apprendre à survivre..."

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en regardant ce film donnant une vision plutôt originale de la Seconde Guerre Mondiale : nous sommes en effet rarement face au point de vue oriental de cette guerre, encore moins celui des anglais, américains... présents en très grand nombre à l'époque en Chine dans les concessions internationales et amenés dans des camps de prisonniers japonais

J'ai été vraiment impressione par ce que j'ai visionné, surtout grâce à la performance incroyable de Christian Bale
Il campe ici le rôle d'un jeune garçon curieux, épris d'aventures, de liberté et de justice - je lui ai d'ailleurs trouvé quelque chose de Tom Sawyer, que j'ai lu récemment, en peut-être plus cultivé et donc parfois plus réfléchi - , qui découvre bien malgré lui que le monde dans lequel il pensait vivre est loin d'être aussi parfait que ce que laissait sous-entendre sa vie idéale dans la villa familiale de Shanghaï. anmoins, il affronte la guerre et le camp de prisonniers avec bonne humeur, espoir et vivacité d'esprit, parfois communicatifs pour ses compagnons, parfois exaspérants
Il porte, grâce à ce rôle, le film sur ses épaules avec brio - même s'il reste bien secondé par John Malkovich, yankee opportuniste et particulièrement cynique face à la situation, qui décide d'aider le jeune garçon malgré tout. Ce duo donne beaucoup de fraîcheur et de poésie (surtout les scènes où Jim se fait happer par son imagination, comme n'importe quel enfant) au récit d'une situation pourtant désespérée et inhumaine, sans pour autant minimiser ce que cette situation sous-tend (maladies, manque de nourriture, violences, travaux forcés...).

J'ai donc trouvé qu'Empire du Soleil était un très beau film, qui raconte vraiment différemment la guerre grâce au regard à la fois naïf et réfléchi d'un enfant qui découvre brusquement la violence et la cruauté de ses semblables, et qui doit s'adapter en conséquence pour survivre. 
 


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