La zygène de la filipendule (Ricardo Salvador)


Publication originale : 2011
Publication dans cette édition : 2011
Edition : Kyklos
Nombre de pages : 584
Prix : 25 euros
Quatrième de couverture : "Dans l’enceinte d’un zoo en faillite voué à une reconversion en centre de loisirs, un des repreneurs chargés de fermer le site est retrouvé assassiné. Un commissaire – qui souffre d’une homonymie fâcheuse avec un célèbre policier belge – mène l'enquête, aidé en cela par un médecin légiste déjanté et un inspecteur aussi dévoué qu'inefficace. L'autopsie aboutit à un premier constat improbable : c’est un éléphant qui aurait fait le coup ! Ou un ours… ou peut-être bien les deux ? Mais ce n'est qu'un début, un second cadavre fait bientôt son apparition, puis un troisième... Dans cette jungle urbaine, tout le monde se retrouve dans le collimateur du commissaire : Nestor, le soigneur du zoo, son frère Pollux, bohème notoire et joueur endetté, le directeur du zoo idéaliste alcoolo, l'ambitieux sous-directeur, les membres du conseil d’administration, Joséphine la femme de service, sorcière à ses heures, et Ginette, la caissière, qui se prépare à une nouvelle invasion teutonne... Immergé dans un univers où les plus dangereux prédateurs ne sont pas forcément ceux que l'on croit, le policier patauge et l'enquête piétine. Ajoutez à cela des vautours rigolards, un orang-outan amateur d’équations différentielles, un lama psychopathe, un tigre végétarien, un couple de dendrobates, sans oublier la fameuse "zygène", et vous obtiendrez un roman dé-zoo-pilant..."

La zygène de la filipendule est l'un des premiers romans que j'ai sélectionnés dans le cadre de l'Opération Coup de Cœur 2013. Les raisons de cette sélection ? Un titre complètement incongru et une quatrième de couverture on ne peut plus fou. J'ai donc été contente de voir qu'il faisait partie des heureux élus après vote de tous les membres du jury.


Dès les premières pages, j'ai senti que je n'allais pas être déçue. L'auteur décrit de suite avec beaucoup de dérision ses personnages et le premier crime commis, qui ne va aller qu'en s'accentuant. L'écriture efficace et comique (caricature, jeux de mots...) ne fait que renforcer cette dérision.  
Alors forcément, entre le commissaire Maigret (qui soutient mordicus que c'est Simenon qui lui a piqué son patronyme) et les frères Nestor et Pollux, des crimes bizarres, des scènes parfois dignes d'un vaudeville et des animaux hors du commun, je suis sortie enchantée de ma lecture.
Surtout qu'à tout cela s'ajoute une intrigue bien ficelée, qui manie avec brio les codes du genre policier pour les détourner de façon intelligente. De ce fait, malgré les scènes, les personnages et la résolution de l'enquête loufoques, tout s'imbrique parfaitement pour donner un ensemble cohérent et agréable à découvrir. 

Ce roman est donc, à mon sens, un brillant pastiche de roman policier, très théâtral, que je ne regrette pas le moins du monde d'avoir découvert


Une chose m'a tout de même gênée : je trouve que la quatrième de couverture en dit un peu trop sur les personnages. Même si j'ai apprécié les qualités littéraires et l'humour de ce roman, je n'ai finalement pas été assez surprise par eux au fil des pages... 


 

3 commentaires:

  1. ah tiens je découvre la 4ème, je ne l'ai même pas lue, du coup je vais éviter !!

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  2. Je trouve qu'il vaut mieux éviter oui !
    Tu as du mal à avancer dans ce roman alors, à ce que j'ai vu sur LA ?

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  3. finalement je l'ai terminé en un rien de temps mais j'ai eu un gros creux au milieu, je le trouve vraiment trop lent

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